La transat : La Palma- St. Martin 2700 miles

Le 1er janvier nous faisons nos adieux à Nicole et Catherine qui rentrent à la maison et à Anna qui a insisté plus que raisonnable pour nous accompagner jusqu’aux USA.

Grand départ vers le Sud pour retrouver l’Alizée qui doit nous pousser de l’autre côté de l’Atlantique.
La mer est belle, la météo clémente : le moral de l’équipe d’acier. Le confort à bord est royal avec des repas dignes d’un bon restaurant concoctés par Frank.
Nous mettons le spi à l’épreuve : il est super et nous tire sans relâche jusqu’à l’après-midi du 3/1 où par seulement 10 Nds. de vent il reste accroché derrière une barre de flèche et se déchire lorsque le vent revient : capitaine dépité !

A partir du 5/1 nous choppons les Alizées et pouvons mettre le cap direct sur St. Martin. Très vite nous devons nous rendre à l’évidence que beaucoup d’éléments du gréement sont sous-dimensionnés : la drisse de GV recasse alors que nous ne l’avons pas touchée depuis plusieurs jours ; les attaches de la drisse cassent à la bôme ; la retenue de bôme fait exploser ses manilles et tout cela par un temps de demoiselle avec moins de 15 Nds de vent ! Je vous épargne encore un paquet d’autres défauts moins importants qui rejoignent la liste déjà longue que nous préparons pour le SAV de Catana à St. Martin.

Nous continuons notre progression uniquement avec les voiles avant, génois et genacker, ce qui par vent arrière n’est pas très gênant. Le confort dans la mer de ce gros cata est supérieur. Personne n’a le mal de mer, nous mangeons tous de bon appétit.
La gestion de l’eau est parfaite avec notre dessalinisateur qui produit 450l/h ; les déchets se résument a seulement 2 sacs et demi grâce au compacteur de poubelle et à le poubelle-mer dans laquelle nous jetons tout ce qui est bio dégradable. Nous recevons la visite de groupes de cachalots et de dauphins ce qui continue à nous émerveiller.
Nous ne croisons que peu de bateaux avec qui nous « chattons » sur la VHF. Un paquebot l’Oceana, nous dépasse en route vers la Barbade et le capitaine nous demande s’il peut informer par haut-parleur ses 1900 passagers sur notre bateau et sa destination car la moitié est en train de nous observer ! Nous les reverrons à St. Martin.
Arrivée dans la nuit du 16 au 17 janvier dans la baie de Phillipsburg dans la partie Hollandaise de St. Maarten vers 4h du matin. Mouillage en attendant l’ouverture de la pompe à gasoil pour refaire le plein. Nous avons surtout consommé du gasoil pour le groupe électrogène car la traversée fut 99% à la voile.
Nous entrons quelques heures après dans la lagune pour nous amarrer en face de la capitainerie de Marigot Port La Royale dans la partie Française. Quel plaisir de remettre pied à terre, le WiFi, les restos, les jolies filles, etc.
Nous avons déjà RV avec le SAV de Catana et Incidences Voiles pour nous aider à réparer le plus vite possible nos problèmes pour être à temps à Miami.
Il fait 28°, l’eau est à 27°, la vie est belle : l’hiver n’est qu’un lointain souvenir.
Notre transat a été très agréable et en 16 jours ce qui est raisonnable vu les ennuis techniques qui nous ont persécutés ! Le cousin d’Emiel a mis un mois sur un gros cata Privilege de 75 pieds !