Maupiti, Mopelia, Palmerston, Niue - Reisverslag uit Bora Bora, Frans Polynesië van Jacques - WaarBenJij.nu Maupiti, Mopelia, Palmerston, Niue - Reisverslag uit Bora Bora, Frans Polynesië van Jacques - WaarBenJij.nu

Maupiti, Mopelia, Palmerston, Niue

Blijf op de hoogte en volg Jacques

09 Augustus 2015 | Frans Polynesië, Bora Bora

Voilà quelques noms qui ne vous disent rien, mais…
Après avoir quitté Bora Bora par un jour de pluie, nous franchissons en une matinée les 30 miles jusqu’à l’île de Maupiti. Ici il n’y a que quelques bateaux parce que la passe pour entrer dans le lagon est très dangereuse et a une mauvaise réputation. Lorsque je lis les blogs des navigateurs qui l’ont franchie, ils semblent avoir vaincu tous les diables du Pacifique en y entrant. Je choisis donc une météo clémente, étudie à fond la géographie des lieux avec cartes marines et Google Earth à l’appuis . Nous arrimons bien tout ce qui est sur le pont, contrôlons qu’aucun cordage ne puisse se détacher et bloquer une hélice. Après un dernier briefing de l’équipage devant la passe, je lance Lazy Jack à fond la caisse affronter les courants dangereux et la houle. Je ne montre aucun signe extérieur de stress pour ne pas inquiéter Nicole et nous glissons sur un tapis roulant de courant contre dans le lagon de Maupiti comme si nous étions nés là-bas.
Notre ami Michel écrivait récemment qu’il se demandait ce qui allait encore pouvoir nous émerveiller après tout ce que nous avions déjà vécu ! Eh bien, bingo, Maupiti est la vraie perle du Pacifique. Les montagnes vertes des Marquises et les lagons turquoises des Tuamotus mélangés avec la beauté de Bora-Bora, sans la pollution touristique. Ici la Polynésie est telle que nous l’avions imaginée : la population est accueillante, la nature non spoliée, pas d’hôtels de luxe. Il y a un tout petit aéroport sur un motu (îlot en bordure du lagon) et quelques pensions de famille. Le Maupiti Express, le ferry qui venait régulièrement, ne vient plus car la passe est trop imprévisible.

Nous faisons le tour de l’île à vélo ; nous montons sur la montagne centrale par un sentier escarpé qui met à mal nos quadriceps, nous « snorkelons » avec des raies Manta de plus de 2,5 m d’envergure. Nous décidons de rester dans ce coin de paradis jusqu’au 15 juillet pour la grande fête annuelle avec chants et danses pour lesquels les 1200 habitants répètent depuis des mois. Seul point noire : Nicole se fait mordre par une chienne dans le talon d’Achilles. Nous nettoyons la plaie, désinfectons, mais elle s’imagine déjà infectée par la rage ; elle commence à saliver. Je fais mon enquête auprès du médecin local qui n’a pas de vaccin anti-rabies (bon signe) car il n’y a jamais eu de cas sur l’île. Nicole salive déjà moins…

Le 14 juillet nous sommes invités par le maire à fêter, manger et boire avec tous les villageois. Ambiance chaleureuse, distribution de médailles aux pompiers, discours un peu long en Tahitien, précèdent au repas et à la course de porteurs de fruits ; 15 kg de bananes pour les femmes, 30 kg pour les hommes ! Le lendemain nous sommes assis avec les notables pour assister à un spectacle grandiose de danses et chants polynésiens. Ici pas de mercantilisme ni de fausse authenticité : une super soirée.

Nous avions lancé le bruit dans le village que nous allons à Mopelia, une île à 100 miles à l’ouest, où vivent 11 familles originaires d’ici, et que nous voulions bien prendre du courrier….

2 jours avant notre départ, 2 barques arrivent aux jupes de Lazy Jack avec quelques gros Maupitiens sympathiques et souriants, qui déchargent 250 kg (deux cent cinquante !) de provisions pour Mopelia ! Et est-ce qu’ils peuvent nous amener demain un petit garçon de 10 ans qui n’a plus vu son père depuis 5 ans et sa mère depuis 1 an ?? Je demande un entretien avec le maire avant de donner mon accord pour emmener ce petit, mais il me confirme que tout est OK après avoir parlé avec sa secrétaire qui est la tante du petit.

Et nous voilà parti le 16 juillet après avoir embarqué Taumihau et une dernière barque de pain, de vaisselle, des bidons. A la sortie de la passe nous comprenons pourquoi elle a une fâcheuse réputation. Je dois lancer les moteurs pour contrer un vent de 30 nœuds qui flagelle des vagues de 4 mètres qui ont changé le tapis roulant en montagne russe ! Le petit a encore plus peur que mon équipage, mais nous vainquons les éléments.

Après une nuit agitée nous nous trouvons le matin devant la passe du lagon de Mopelia, la plus dangereuse de la Polynésie. Elle est longue et à peine plus large que LJ. Sans hésiter et avec Alice et Alberto à l’avant pour détecter les patates de corail je lance LJ raser les 2 parois du platier et nous nous retrouvons soulagés dans les eaux calmes et turquoises. L’accueil des villageois est énorme et après avoir tout débarqué sur la plage, Taria, le responsable, organise le partage pour les 11 familles. Nous apprenons que le cargo ne vient que une à deux fois par an pour charger le copra et leur apporter des vivres pour l’année. Ils vivent pratiquement en autarcie complète. En faisant à vélo l’unique route de 8 kms, nous rencontrons Marcello, le président de la coopérative, qui coordonne la vie de cette petite communauté. Il nous remercie chaleureusement pour le fret que nous avons débarqué et pour le petit qui n’était encore jamais venu ici ! Nous recevons des œufs de kaveka (un oiseau d’ici) et un bijou fait avec de splendides coquillages. On nous offre des langoustes. Le samedi soir un grand banquet est organisé par la famille du petit pour manger à volonté des crabes de cocotiers, des langoustes, du poisson cru ou frit, du riz, au son d’une guitare et de chants. Les femmes se sont fait belles, mais selon la tradition locale les villageois ne mangeront qu’après nous les restes de ce repas exceptionnel.

Nous aurions aimé rester plus longtemps à Mopelia, mais la météo qui va se gâter dans quelques jours, nous oblige à quitter le dimanche 19/7 ce havre de paix dans lequel l’essentiel a remplacé le superflu de nos sociétés.

Nous quittons la Polynésie Française après 3 mois et demi et sommes heureux d’avoir eu l’occasion de leur rendre un peu de la gentillesse et de la générosité que nous avons rencontré pratiquement partout.
Mais, fini de rigoler : nous avons plus de 1.000 miles à faire pour les Tonga. Deux jours calmes, en partie au moteur, avec un thon et un thazard pêchés comme dernier cadeau de la Polynésie Française ; et puis la nature se déchaine avec du vent à 25 Nds., des vagues de 4m. Lazy Jack avance comme un TGV en secouant un minimum ses passagers. Le crew féminin n’en fait pas moins des crises d’angoisse quand la nuit déchaine leur imagination « All is lost » ! Nous arrivons à Palmerston, dans les Cook, 1h après le coucher de soleil et comme l’approche la nuit est trop dangereuse, le capitaine qui ne s’appelle pas Crazy Jack, décide de continuer sur Niue au lieu d’attendre 12h dans cette houle le lever du jour. Les derniers 400 miles sont abattus en moins de 40h et nous prenons une bouée dans la baie de Alofi le vendredi 24/7 à midi. Nous ne sommes plus qu’à 200 miles des Tonga et heureux de nous reposer et de ne plus être secoués.
L’atmosphère et le climat sont tout-à-fait différents, l’influence anglo-saxonne a chassé la fantaisie française. Mais cela est pour le prochain largo…

Bisous à tous nos fidèles lecteurs.

  • 09 Augustus 2015 - 16:31

    Robir Den Dekzwabber:

    Ja wadde, indrukwekkend! Ik vind het verschrikkelijk om te moeten toegeven, maar je artikel is meer dan fantastisch geschreven en geeft de amiance goed weer. Keep on trucking, old chap.

  • 09 Augustus 2015 - 17:12

    Michel HELLAWELL:

    Bonjour à tout l'équipage

    Il est vrai que vous avez maintenant dépassé les limites de nos connaissances géographiques habituelles et les iles que vous visitez nous sont bien moins connues, mais les images et le très beau texte du Capitaine nous emmènent en voyage avec un plaisir non dissimulé.

    Ici on a l'impression que les lagons vous invitent à y pénétrer mais c'est bigrement dangereux quand on lit vos exploits.

    Nous restons tous ébahis de tant de belles découvertes et de rencontres "vraies" que vous faites tout au long de ce périple.

    Pour votre couple italien ce doit être une expérience qui les marquera à tout jamais. Resteront-ils vraiment en Australie comme c'est prévu ?

    On a hâte de lire la suite

    On vous embrasse tous et bon vent

    Diane, Alice, Timothy et Michel

  • 09 Augustus 2015 - 23:52

    Viktoria & Robert:

    Dear Nicole & Jacques, Alicia & Albero,
    how thrilling to hear about another part of your journey's "diary" that we are following with all of our hearts - and of course with quiet some fraction of our fantasie! French Polinesia really seems to meet the tails that we have heard about, especially this last untouched part that you have so beautifully described in this "diary-log". This makes us relive our wonderful time with all of you during last Christmas in the Carribean and Kolumbia - again: thank you so much for that adventure and your exceptional hospitality - it has been really a great time with you. The boatshow of Cannes is aproaching here and we are heading toward the decission of what Catamaran will be the home that we are goimg to spend this adventures of our own... Please continue to send your "reports" and these beautiful and authentic pictures for all uf us who are remaining still in "Old Europe" and especially in the" ocean free" Switzerland....
    Lots of love to all of you and we hope that everybody is well at your side
    Viktoria & Robert

  • 10 Augustus 2015 - 14:51

    Diederik:

    Hallo Wereldreizigers,

    Alweer een schitterend verslag van een boeiende etappe van jullie Odussea !!

    We hebben in gedachten meegezeild ,de hoge golven getrotseerd,
    de koraalriffen gemeden , genoten van de overweldigende natuur,
    van de warme ontvangst door de eilandbewoners en van de nog ongerepte
    authenticiteit van sommige van de meest afgelegen paradijsjes !!

    (Next best to the real thing!!)

    Blijf ons verwennen met jullie boeiende verslagen en schitterende foto's!

    Groetjes aan de crew en...Godspeed!

    Diederik &Ann

  • 10 Augustus 2015 - 17:42

    Nicole And Luc:

    Man, man, man, quel beau récit. No writer's block for Jacky ! Je deviens de plus en plus complexée.
    Que faire pour trouver des mots à plaire...Should I buy a book of poems or should I sing a song to honour this beautiful couple (what a pity they won't hear it...)

    Anyway,nous sommes heureux d'apprendre que tout se passe pour le mieux et que vous vous régalez.

    A bientôt et gros bisous

    Nicole

  • 11 Augustus 2015 - 21:38

    Michou:

    Dearest Captain, Nicolleke de mon coeur,

    le coeur battant j'ai lu vos aventures : magisch maar bangelijk! Oeioeioei, qu'est ce que je vous mijn ratje, straf allemaal!
    Heureusement que dès le début nous savons que vous pouvez en faire le récit, ons hartje klopt, mais on sait que tout est bien qui finit bien!
    250 kg ( 5 nicollekes) de marchandises et un petit garçon mignon mais peureux...ge moet het maar doen!
    En effet, l'essentiel a remplacé le superflu, gaat ge u nog kunnen aanpassen aan onze consumptiemaatschappij, aan onze decadente luxe?
    Et Nicolleke chérie ,mordue dans ton Achillespees , j'espère de tout coeur que tu es bien guérie, cela a du faire horriblement mal! Laat iets weten aub.
    Les photos sont incroyables, vous voguez de climax en climax, maar ge moet er wel wat voor afzien tussendoor.
    merci pour ce magnifique récit, tellement bien écrit...dat wordt toch nen boek hé!!
    Bisous , hugs et calins,
    Michke

  • 15 Augustus 2015 - 12:41

    Frank En Gwenda:

    Beste Jack,
    Op een of andere manier was het ons ontgaan dat we op deze site uw reisverloop konden volgen. We kregen de info van Stefan Aerts en hebben alles retro-actief gelezen.
    Proficiat met het afgelegde parcours , ge moet het maar doen..
    Het maakt ons een beetje jaloers dat we begin dit jaar niet de richting Panama kanaal konden kiezen. maar uitgesteld is niet verloren ; Moving 2 ligt na een aller retour van 22.000 km sedert 7 augustus terug afgemeerd in Barcelona.
    Men heeft ons gezegd dat je plant om de boot even in Australie te laten voor een bezoek aan huis einde dit
    jaar; Als dat klopt en je hebt de tijd willen we graag eens van gedachten wisselen. Muisschien zoek je nog crew voor een van de volgende etappes ?
    Sailors greetings !
    F en G.

  • 16 Augustus 2015 - 22:59

    Sonja, Jean-claude:

    Formidable, vous êtes formidables... (Stromae), votre voyage maritime. Nous avons mis du temps à réagir, mais quelques jours en plus ou en moins , après votre découverte et la découverte des îles par James Cook il y a 240 ans , pas important. Jacky nous offre une merveilleuse escale dans les baies de ces îles et nous conte la douceur et l'amical accueil de celles-ci. Grand merci au narrateur pour ses récits, ils sont dignes de Louis - Antoine de Bougainville. Nous suggérons qu'il soit utile de placer un poster panoramique d'une plage polynésienne dans le salon de la Cogels Osylei... pour assurer votre retour en douceur.
    Bravo à l'équipage après les passes noires....un vrai travail d'équipe.
    Bisous à vous tous et bon vent.

    cfr. école de croisière.org/article-escale-a-palmerston-puis-a-niue

  • 25 Augustus 2015 - 21:10

    Micheline Spaenjaers:

    Coucou Jacky et Nicole,
    sorry pour ma réaction tardive mais je n'emploie plus mon hotmail, uniquement mon gmail. Pourriez-vous adapter mon adresse e-mail? Merci d'avance!
    Mais quelle aventure la Polynésie Française! Et quel beau récit Jacky, digne d'un grand narrateur! C'est tellement bien décrit qu'on a l'impression de l'avoir vécu soi-même. C'est touchant que vous avez pu aider les habitants de Mopelia et quelle reconnaissance de leur part. Et heureusement l'histoire de la morsure du chien et du bateau à la dérive se sont bien terminées. Je suis impatience de vous revoir et d'entendre vos histories de vive voix.
    Gros Kiss, Micheline

  • 30 Augustus 2015 - 16:13

    Nadine:

    Très chers Jacky et Nicole,
    Quel récit magnifique! Il faut être drôlement passionné pour faire face à toutes ces aventures.
    Je vous souhaite une bonne continution et des mers plus calmes.
    Grosses bises,
    Nadine

  • 30 Augustus 2015 - 16:19

    Nadine:

    Oups! Faute de frappe " je voulais dire "bonne continuation" bien sûr..

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Jacques

Bienvenue sur le site de Nicole et Jacques, globetrotters fraîchement diplômés qui s'apprêtent à faire la première moitié du GR5 Antwerpen Nice sans aucune préparation: échec garanti! "Let's hope that our best will be good enough." Départ prévu 1er juillet. Nous nous arrèterons lorsque nous en aurons marre! Ceux qui veulent venir marcher qqs. jours avec nous sont toujours les bienvenus. Vous pourrez nous suivre sur ce blog quand nous aurons une connection internet. Bisous à tous, Jacques et Nicole

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16 November 2018 - 30 Juni 2019

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