Soure – Belem 54 Nm

Soure – Belem 54 Nm
Après une semaine dans la bourgade tranquille qu’est Soure, nous repartons, en convoi cette fois et au moteur, pour remonter la rivière Para jusqu’à Belem. Avec plus de 2 millions d’habitants cette métropole qui vit du fleuve, a un passé prestigieux lié au commerce du caoutchouc.
Au mouillage devant un hôtel avec piscine, nous avons vite nos habitudes et explorons les vestiges du colonialisme et les marchés exotiques. Nous sommes étonnés de voir tant de fruits et légumes dont nous ne connaissions pas l’existence ni même le nom : tucupi, jambo, acerola, açai, buriti, araça, bacuri, cupuaçu, muruci, taperaba, tucuma, uxi, et naturellement les goyaves, fruits de la passion (maracuja), ananas, caju, et j’en passe ! Un vrai festival d‘odeurs et de couleurs. Cela résulte en une gastronomie ancestrale proche de la magie noire, qui promet des effets positifs sur l’organisme jusqu’à des propriétés aphrodisiaques ou anti cancéreuses. Malgré toutes ces promesses miraculeuses, nous hésitons à manger certaines préparations qui ressemblent fort à de la bouse de vache (voir photos) !
Les barons du caoutchouc ont importé un théâtre fin 19ème siècle qui ressemble fort à la Scala de Milan et peut recevoir 900 spectateurs.
Tout cela se trouve au milieu d’une végétation tropicale luxuriante peuplée d’une faune amazonienne qui témoigne des merveilles que la nature peut nous offrir.
Ce soir nous avons une grande fête offerte par le maire de Belem avec danses folkloriques et musique.
Depuis que nous sommes en navigation fluviale nous ne pouvons plus employer notre dessanilisateur, les eaux de l’Amazone portant trop de sels minéraux et d’acides abimeraient la membrane. Mais comme c’est la saison des pluies, il pleut tous les jours une heure de façon torrentielle, le plus souvent en début d’après-midi. Heureusement Jérôme, le génie qui entretient Catalina à Antibes (et qui va bientôt nous rejoindre à Cayenne en Guyane Française), nous a installé un système de récupération d’eau de pluie qui nous remplit nos réservoirs tous les jours, alléluia…
Samedi nous repartons plus à l’intérieur du pays, accompagnés sur l’Amazone par un bateau de protection avec une trentaine de policiers, pompiers, pilotes de rivière, soldats armés, etc.. car là on ne rigole plus et en dehors des dangers de navigation ( bancs de sable, îles flottantes de végétaux, arbres flottants) il y a aussi des serpents qui montent parfois à bord et des pirates, pour qui la vie humaine ne vaut pas plus cher qu’un appareil photo !
En route pour de nouvelles aventures, nous espérons revenir entiers !!
Nous vous embrassons,
Jacky et Nicole