Fernando de Noronha – Fortaleza 370Nm

Nous quittons avec regret cette île paradisiaque, accompagnés par des dauphins qui viennent nous dire au revoir, le samedi 3 février. Nos amis prennent l’avion car les grandes traversées ce n’est pas leur truc ! Le vent est portant et Catalina fait de bonnes moyennes dans une mer formée. Nicole est un peu malade et panique la nuit. A 2h du matin, la 1ère nuit, le pilote automatique décroche lors d’une rafale de 35 Nds et le cata passe dans le vent, le foc tape, se met à contre et se déchire !
Nous sommes obligés de continuer rien que sur la GV mais malgré cela nous arrivons encore 3ème dans la nuit de dimanche à lundi à Fortaleza.
Le Nordeste du Brésil est passionnant mais ne ressemble pas à l’image stéréotypée des belles filles en string dansant la samba sur la plage. Comme ce pays est aussi grand que l’Europe, c’est comme si on s’étonnait qu’il y a une différence entre un Grec et un Danois ! Les gens sont très peu agressifs et très serviables. Malheureusement personne ne parle de langue étrangère et ils sont souvent obèse ce qui ne semble pas les affliger.
Nous sommes dans un petit port en face de l’hôtel Marina Park où Jan et Michou logent. Le lundi soir c’est la fête à Fortaleza et nous allons tous dîner et danser au Pirate, super !
Les jours suivants nous allons à la plage et nous promener dans cette ville de 2 millions d’habitants connue pour son commerce et ses fêtes. Le mercredi soir, nos amis les Trits nous quittent pour rentrer en Belgique. Nous avons passés un mois ensemble et l’entente a été très bonne : quel teste grandeur nature pour notre amitié !
Le jeudi nous louons une voiture pour aller vers une des 10 plus belles plages de l’univers selon le Washington Post : Jericoacoara. Un village très sympa sur le sable blanc avec des dunes, un rocher troué, des piscines naturelles, des lagunes… et des poussadas et restaurants de charme. Nous logeons dans un bungalow sur pilotis de la Villa, un hôtel tenu par une Française assez sexy, Delphine. Je maltraite avec l’aide d’un guide local notre Chevrolet de location en roulant avec pneus dégonflés, par dunes et plages au milieu des buggys et 4x4.
Le vendredi soir, nous devons retourner à contrecœur à notre cata après cette escapade romantique. Demain c’est le grand départ (avec notre génois réparé) pour l’Amazonie, vers Souré sur l’île de Marajo : 700Nm en mer. Nous allons peut-être nous arrêter en cours de route dans un beau mouillage à mi chemin.
Je suis curieux de vivre la suite de notre aventure avec ce point d’orgue que sera la mystérieuse rivière l’Amazone.
Je souhaite beaucoup de courage à tous nos amis et à nos familles qui traversent un hiver rigoureux pendant que nous nous baignons dans des lagons à 26° ! J’espère aussi de tout cœur que la jambe d’Eddy guérisse vite.
Jack the skipper