Transat retour 2

A tous les fidèles lecteurs de LARGO,
Le 17/06/2019 au soleil couchant quelques dauphins nous accueillent, Gibraltar à quelques miles nautiques, le 18/06, Lazy Jack pointe à nouveau le bout de ses étraves en méditerranée !
Depuis les Acores quittées le 11/6/2019, « Une courageuse traversée,… »
Le 10/06/2019, je rejoins l’équipage dont j’aperçois le fier navire depuis les airs en atterrissant. Notre anglais préféré du bord, Henry, a retrouvé son papa par hasard, celui-ci faisant escale en provenance de la Martinique; Le monde est un village! Petit tour en ville en quête d’une table pour le soir même ; nous finissons à la « Caisse à sardines » en référence aux containers dans lesquels est aménagé ce resto trendy où nous nous voyons dans l’obligation de déguster quelques sardines grillées suivies de poissons cuits à la perfection et accompagnés de leurs petits légumes savoureux servis généreusement ! « Le calvaire commence ! »
Au lever du jour, nous quittons Ponta Delgada avec le lever du soleil. Petit déjeuner en longeant la côte par le sud jusqu’à la pointe Est de l’ile. Prêts « à en découdre » avec un ciel dégagé, un petit vent medium (nous permettant presque une route dans la bonne direction) et une mer belle ; il nous vient le projet de tenter une route en forme de virgule pour gagner dans l’Est via le sud à la faveur d’un flux qui devrait adonner pour nous remette sur la route directe de Gibraltar.
Eole se refuse à nous, pari perdu ? Le vent traine à tourner et nous renvoie vers le sud pour un second tour de l’Atlantique ? Nous changeons de bord mais nous retrouvons maintenant sur la route du nord de l’Europe ! Dur choix que celui de la raison ; Louvoyer dans du petit temps pendant des jours, NON. Se laisser engluer dans une zone sans vent et risquer de se faire cueillir par une dépression annoncée, NON !! A qui nous en remettre ? Prenons avant tout un bain dans le grand bleu de l'atlantique par 3000m. Une fois l'équipage à bord, courageusement et au péril de notre tranquillité nous réveillons Mr PENTA, Volvo PENTA (Moteur) qui nous accompagnera dès-lors fidèlement pour traverser en ligne droite lorsque le vent ne nous permet pas de maintenir un vitesse au-dessus de 5 kts; « que d’efforts » ! Les lazy Penta du capitaine qui peuvent le plus nous prodiguent le juste nécessaire (1000 / 1300 RPM) et ne hurlent pas à la surchauffe, ils ronronnent sans couvrir la mélodie du Bolero le soleil couchant venu.
Les quarts de nuit en roulements de 2h30 chacun se prestent bien au chaud et confortablement assis à la table à carte sous pilote automatique, radar en veille, personne à l’horizon sauf une belle lune presque pleine et aucune manœuvre à faire, Lazy la transat Jacques !
Le vent a finalement adonné et nous nous lançons dans l’envoi du Genaker en soutien et ou alternance de Mr PENTA. Quelques pointes de vitesse ponctuelles sous voile (comme lors de l’avant dernière nuit éclairée de la lune presque pleine) nous permettent d’apprécier le quotidien à presque 10kts, une autre saveur ; il faut le vivre !
Autre activité éreintante de notre courageuse traversée, la pêche ! Les quelques bonites remontées à bord viennent mettre leur petit grain de sable dans l’engrenage pourtant bien huilé des plats aux petits oignons que Souky nous prépare chaque jour ! A peine une heure de la mer à l’assiette, la vie a définitivement une autre saveur à bord de Lazy-Jack !
Déjà à bord en 2011 pour la première transat (vers le Brésil sur Catalina), j’ai cette fois eu le plaisir de boucler la boucle Atlantique de ce voyage 2018-2019 sur Lazy-Jack ;
Un équipier ordinaire à bord d’un bateau extraordinaire !
Timothy,