Singapore

Arriver à Singapore en bateau privé n’est pas une sinécure, impatients s’abstenir. Il faut d’abord envoyer un tas de documents sur le bateau et son crew par le net à l’avance ; préciser le jour et l’heure de votre arrivée ; prendre un agent (qui vous pompera 800 $ Singapore) . Puis vous suivez des règles très strictes de navigation dans des couloirs virtuels que vous ne pouvez traverser qu’à angle droit. Oui, à Singapore, les champions de la zéro tolérance, tout ce qui n’est pas défendu est obligatoire ! Lazy Jack doit alors attendre près de 2 îles (les Sister islands) pour qu’un bateau officiel s’approche et prenne votre farde de documents (version imprimée de ce que vous avez déjà envoyé à l’avance par mail). Les tampons ajustés aux endroits stratégiques vous ouvrent alors les portes de cette ville-pays, avec comme slogan « when everything else fails, just follow instructions »
En récompense, nous accostons dans la superbe One°15 marina sur l’île de Sentosa. Le luxe : une poubelle par bateau, des restaurants délicieux, une piscine avec paroi en verre, une navette gratuite pour aller en ville, le WiFi gratuit sur tous les quais. Tout cela est géré par Rudy Puystjens, originaire … d’Ostende !
Nos amis Stefan & Nathalie nous invitent le soir de notre arrivée pour un succulent « captain’s dinner » auquel nous regrettons l’absence de Marc et Ingrid. Nos 4 amis prendront encore la nuit leur vol pour rentrer en Belgique.
Le lendemain j’accompagne la petite Nicole à l’aéroport car elle aussi rentre pour 6 semaines pour se faire opérer par un chirurgien de la main et pour revoir famille et amis et s’occuper des problèmes pratiques provoqués par une si longue absence. Mais juste avant de pouvoir monter dans l’avion l’immigration refuse de la laisser partir parce qu’elle ne s’est pas désinscrite de la « crew list » de LJ. Les pleurs ne serviront à rien, il faut ressortir ses bagages de l’avion, reconfirmer un nouveau vol sans savoir si notre agent pourra régler ce problème car nous sommes naturellement dimanche et l’ordinateur de l’immigration en ville est hs !! Nous passerons la nuit à faire des aller-retour entre la marina et l’aéroport mais elle parvient finalement à s’échapper le lendemain soir. Merci à notre agent cher mais efficace.
Nous rendons leur liberté (sic) à notre crew Français et accueillons avec plaisir un nouveau couple Italien : Giovanni et Valentina : bienvenue aux pates et à la cuisine Italienne.
Je profite de cette escale dans un monde civilisé pour réparer quelques problèmes à bord ; je n’ai donc que peu de temps pour visiter Singapore. Une fois les problèmes administratifs solutionnés, j’apprécie ici l’organisation et la ponctualité sans failles. Je me promène dans China town où je tombe sur un magasin de Tintin, ce qui me permet de saluer mon collègue Haddock, mille sabords. Je dîne dans les Hawker centre où l’on mange au milieu de cuisiniers qui vous préparent des mets originaires du monde entier et ce pour moins de 10€ !
Le leasing de Lazy Jack se termine et j’achète le cata à mon nom pour une petite somme restante. Comme j’ai décidé de l’inscrire dans le cadastre Néerlandais, une décision qui a demandé beaucoup de prép arations, un officier hollandais vient apposer le « brandmerk » et nous voilà sous pavillon « oranje boven ». Mais ne vous inquiétez pas, je n’ai pas rebaptisé mon cata « Luie Jaak » .
Nous nous préparons à rejoindre le rallye « Sail Malaysia » mais cela commence mal : la 1ère marina se trouve après un pont trop bas pour le mat de LJ. Nous ratons donc l’accueil et le briefing initial.
Mais la Malaysie sera pour un prochain largo…
PS : l’intervention de Nicole s’est bien passée et elle retourne sur LJ le 11/12